mercredi 27 août 2008

ouvrir l'oreille aux langues à 2 ans

Ouvrir l'oreille ça veut dire plein de chose et rien du tout en même temps. On ne peut pas ouvrir l'oreille comme on ouvre les yeux. Pourtant j'aime dire que je fais ouvrir les oreilles à mes enfants.

Je réfléchis depuis longtemps sur la possibilité d'enseigner de façon précoce une langue étrangère aux tout petits.

La "croyance" collective pousse résolument vers l'installation d'un bilinguisme précoce, et à vrai dire j'y ai toujours adhéré les yeux fermés jusqu'au jour où...
Où j'ai lu Le livre de Mme G. Wettstein Baddour (oui encore elle bigre) qui pose un certain nombre de possibles dommages collatéraux.

Du coup je suis revenue sur ma certitude et abandonné tout éventuel projet lié à l'apprentissage d'une langue étrangère dès la petite enfance. J'avais en effet dans l'idée de scolariser mes enfants dans une école montessori puis de les faire garder par une étudiante américaine après la classe mais de toute façon l'école ne m'a pas plu et l'étudiante risquait de me laisser en carrafe si elle touvait un "vrai" job ...

Donc me voilà campée sur mes nouvelles positions : le bilinguisme oui, mais si il est "naturel", à savoir la langue matenelle d'un des parents est différente de l'autre parent et que chacun des parents s'exprime de façon continuelle en sa langue maternelle lorsqu'il parle à l'enfant.
modif du 28/08/08 : j'oubliai les familles expatriées qui of course doivent s'immerger dans une autre langue, une autre culture !!!! a la maison on parle la langue de la famille et dehors on parle la langue du pays !

bref, pointu. (obtu ?)
Mais voilà, je sens bien en mon fond intérieur que la formation de l'oreille dès le plus jeune âge ne peut être qu'un atout. On est en période sensible du langage et donc propice à l'apprentissage des sons.

Alors je trouve une solution de contournement : les comptines en langues étrangères. Le premier disque que j'achète s'appelle " comptines et chanson du papagaio" comptines en portugais du Portugal et du Brésil. Il parait que l'anglais est la pire langue à apprendre aux jeunes enfants francophone.... (!) Donc le portugais, ça roule, j'adore cette langue que j'ai autrefois papoté et les rythme brésiliens sont sympas, samba !

Puis j'ai enchainé sur les comptines et berceuses de babouchka en langues slaves....euh...j'accroche moins. mais les illustrations sont trés sympas, certaines comptines sont sur des airs accrocheurs bref ça roule aussi.

Je précise que depuis leurs 2 mois on écoute (toujours dans la même collection) "à l'ombre du baobab", comptines africaines.

bref, Lola et Valentin chantonnent dans toutes ces langues, les comptines simples du genre "olélé moliba makassi" (z'cusez l'orthographe") ou ajelinha fecha... fechu, abriu...

Depuis quelques semaines il se trouve que lola s'est mise à chantonner des chanson en langue anglaise (damned !!!!) d'une façon tout à fait phonétique, mais c'est vraiment trés proche. Alors c'est du madonna (give it 2 me) ou american boy d'estelle, donc rien d'académique (!) ce sont des titres qui passent régulièrement à la radio (nous écoutons que des radios musicales de djeuns en voiture), c'est surprenant les premières fois.

Et ça tombe bien car depuis 1 mois on a finalement inscrits nos enfants dans une petite école internationale en section Anglais/français... (ah la la ...souvent femme varie...)

C'est l'occasion qui a fait le larron, on dû trouver une école qui soit sur notre trajet pour aller bosser. On voulait une petite école respectueuse des rythmes et de l'invidu car nos enfants n'ont 2 ans et 3 mois et il se trouve que cette école avait tout pour nous plaire. En notre âme et conscience nous avons pris la décision de les y inscrire car le projet pédagogique nous plaisait et que le bilinguisme était pratiqué de façon intelligente à savoir : une langue par interlocuteur, l'interlocuteur parle toujours dans sa langue maternelle. L'anglais est dispensé sur 13h, soit deux jours successifs. (contrairement a ce qui se fait dans beaucoup d'école bilingue ( c'est matin en anglais et aprèm en français par ex, on parle de mode damier)

j'ai un peu hésité avec la section Allemand/français, l'allemand étant une langue tout à fait indiquée pour démarrer l'apprentissage des langues étrangères et moins difficile que l'anglais en ce qui concerne les sons (phonèmes)

le seul hic est que je parle vraiment mal cette langue, je ne l'apprécie qu'à moitié et le papa ne la parle pas du tout. Sans compter qu'à part les draisiennes et le jardins d'enfant je partage assez peu de choses avec la culture germanique.

Donc je ne pourrais pas accompagner mes enfants dans cette démarche comme je pourrais le faire en anglais, langue que j'adore parler et écouter, sans compter la culture anglaise, le rock, la mode que j'affectionne...

Je me suis par contre assigné comme objectif de "suivre" de près mes enfants dans cet apprentissage, surveiller de près l'apprentissage des sons, phonèmes, articulations...et ce, dans les deux langues. Et là je vais trés largement m'appuyer sur la méthode Montessori d'apprentissage de la lecture et écriture.

je vais aussi me procurer un fascicule sur le bilinguisme auprès du CRELAM (en lien sur mon blog) qui publie des recherche autour de la pédagogie Montessori.

Je me prépare quoi !








2 commentaires:

La Châtelaine a dit…

j'adore "a l'ombre du baobab", les autres volumes de la série sont moins attachants.
J'ai découvert tout ca à la bibliothèque.
Le volume africain est tellement doux et retranscrit en musique tout l'amour qu'on peut avoir pour un enfant (enfin, c'est l'impression que ca donne)
Chez nous aussi, on fredonne "Olele", sauf que ce ne sont pas les enfants, mais les parents (ipod oblige)

IsObel a dit…

C'est vrai que les contes de boabab nous ont toujours enchanté et qu'on l'écoute toujours avec plaisir au bout de deux ans !

j'aime bien aussi le volume en portugais car j'aime cette langue et...parce que je comprends les paroles !! c'est coloré, rythmé...

j'ai vaguement écouté à l'ombre de l'olivier qui n'ont pas fait tilt et je voudrais aussi écouter le jardin d'eden histoire de.